Revisionnez l'interview du réalisateur de WOZO, Thibaut Monnier, invité du JT de TéléMB ce mercredi 3 juillet 2019.

https://www.telemb.be/article/linvite-des-infos-thibaut-monnier

Chères amies et chers amis du film WOZO,

Grâce à vos soutiens et relais, le crowdfunding pour notre film WOZO cartonne (!!!) et nous avons atteint le 1er palier en moins d'une semaine, MERCI INFINIMENT à chacune et chacun d'entre vous pour cette confiance!

Cependant, si le 1er palier (10.000 euros) que vous nous aidez à atteindre est absolument nécessaire pour commencer le travail de post-production, en réalité, le budget de post-production pour ce film est estimé à plus de 30.000 euros, et oui (plus d'infos plus bas)! Vos soutiens nous permettent donc de progresser tout en continuant à chercher d'autres financements auprès d'institutions publiques et privées.

Continuez donc à diffuser au maximum, MERCI!

WOZO en quelques mots c'est...

une équipe de jeunes passionnés d'Haïti, de la Côte d'Ivoire et de la Belgique qui travaillent ensemble pour un cinéma engagé.
un travail collectif de trois ans dans trois pays (Haïti, Côte d'Ivoire et Belgique) qui veut susciter le débat critique sur le secteur de l'aide internationale.
des premiers rôles pour des acteurs et actrices Haïtiens, Belges et Ivoiriens, plus une star haïtienne du hip-hop, Princess Eud, et la célèbre comédienne belge Laurence Bibot au casting belge.

Pourquoi ce film ?

En 2013, souhaitant poursuivre mon engagement citoyen à l’international, je m’inscris au programme des Volontaires des Nations Unies. Je suis alors recruté comme chargé de communication multimédia pour le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) en Haïti. Mon travail consiste à assurer la visibilité de l’organisation en produisant des reportages vidéos/photos des projets sur le terrain afin de mobiliser des financements des grands bailleurs de l’aide au développement.

Alors que la finalité fait profondément sens, je ressens cependant dès les premières photos et vidéos un sentiment étrange. Une sorte de décalage s’installe rapidement entre les sujets que je filme, la caméra et moi-même. Très vite alors surgissent des questions: mettre en scène la pauvreté, est-ce donc cela contribuer au développement d’une nation ? Quel est le rôle de l’image et quelles sont ses limites ?

Mon cadre de travail est alors bourré de contrastes fascinants: entre la base militaire de l’ONU, notre hiérarchie siégeant à New-York, un Gouvernement haïtien instable, des médias internationaux avides d’images catastrophes, face à des médias nationaux soucieux de montrer une autre image de leurs pays. J’évolue alors aussi dans un tissu social complexe avec ses propres dynamiques entre expatriés/locaux, riches/pauvres, éduqués/analphabètes, blancs/noirs.

Mon envie de témoigner et de faire un film se construit alors autour de ces sentiments contraires grandissants.

En 2015, je décide donc de quitter l'ONU pour partager mon expérience. Constatant très vite que recueillir des témoignages documentaires au sein de la base de l'ONU était peine perdue, je me suis naturellement tourné vers la fiction, convaincu par la liberté de ton qu’offre cette voie.

En attendant de voir le film complet, voici déjà un aperçu de 2 minutes !

WOZO, ca veut dire quoi ?

WOZO, le roseau en Créole, est tiré d'un dicton haïtien "Ou se wozo, ou mèt tande’w pliye, ou pap kase", qui fait référence à la persévérance haïtienne, plus largement à la résilience face à l'instabilité politique et aux catastrophes naturelles. Littéralement traduit en Francais par: " Tu es comme le roseau, même si il t'arrives de plier (à cause des catastrophes naturelles et de l'instabilité politique), tu ne casses pas."

Dans le contexte de l'histoire, ce titre fait écho au parcours de Boris qui plie pendant la quasi totalité du film en niant son implication, mais qui finit enfin par se redresser, donc ne pas casser, en décidant de témoigner.