Les Fantômes de la veille est un court métrage écrit par Manuel Billi. Nokto Productions développe ce projet depuis un an et cherche aujourd’hui à rassembler les fonds nécessaires à sa réalisation.

Les Fantômes de la veille relate l’histoire d’Olivia, jeune fille parisienne qui a une mission dans la vie : guérir les blessures des autres, aider les amants perdus à oublier ou à disparaître. Le film se focalise sur la fin de la liaison amoureuse de deux de ces amants : Philippe et Antoine.

Le film épouse un point de vue original en faisant d’un personnage tiers, la « magicienne » Olivia, le cœur pulsant de l’histoire. Manuel Billi a construit son film comme s’il s’agissait d’un rêve drôle et cauchemardesque à la fois ; un rêve dans lequel des étranges figures apparaissent et disparaissent ; un rêve où l’on perd et retrouve la parole et l’envie de vivre et raconter de nouvelles histoires.

Le film sera tourné entre Paris et Vincennes du 11 au 17 Juillet 2016. Nous avons réuni pour le projet une équipe talentueuse composée d’une quinzaine de techniciens. Les rôles principaux seront interprétés par Olivia Csiky Trnka, Simon Guélat et Matthieu Fayette.

Nous organiserons une projection en salle en octobre et nous assurerons la diffusion du film auprès de nombreux festivals internationaux : Les Rencontres Internationales, Côté Court (Pantin), Queer Lisboa, Sicilia Queer Festival…

Synopsis

Assise sur son canapé, Olivia dessine les branches d’un arbre. Pendant ce temps, dans le bois de Vincennes, une étrange silhouette noire observe de loin Antoine et Philippe, deux jeunes hommes allongés au milieu d’une pelouse. Philippe vient d’annoncer à Antoine la fin de leur histoire. Seuls, désemparés, Antoine et Philippe devront apprendre à vivre l’un sans l’autre, en pouvant compter sur l’aide d’Olivia et de son complice, un pharmacien collectionneur de boites blanches…

Propos du réalisateur

« Les Fantômes de la veille raconte la fin d'une liaison amoureuse au travers du regard d'une jeune fille aux pouvoirs magiques. Seuls après la rupture, Antoine et Philippe mènent deux quêtes parallèles. Prisonniers du souvenir de leur amour, ils se perdent dans le présent de la séparation et se retrouvent plus tard, éloignés, à faire face à l’absence de l’autre. Philippe tremble et tombe. Il ne veut plus réagir, ni oublier. L’arrivée d’Antoine dans sa vie avait effacé une blessure ancienne, l’ancienne blessure en avait effacé une autre. Philippe veut sortir de ce cercle vicieux. En sortir en se niant. Dans la disparition. Et devenir, peut-être, une ombre parmi d’autres ombres. Antoine a le regard vitré, il bouge sans cesse. Il a perdu ses mots. Il est dans l’action car seule l’action peut chasser le fantôme du passé. Il est incapable d’extérioriser son angoisse. Il la vit, essaie de réagir, comme hypnotisé par sa propre douleur, une douleur qui fige les traits du visage et fait bouger mécaniquement le corps. Antoine et Philippe cherchent de nouveaux gestes et de nouveaux mots, mais les gestes et les mots qu’ils trouvent ne leur appartiennent plus. Ils appartiennent au « fantôme », à celle qui est née pour guérir les blessures des autres : Olivia. Olivia est à la fois metteuse en scène et spectatrice, démiurge omnipuissant et victime de ses propres pouvoirs et des objets magiques qu'elle manipule : un verre de lait, une boite à chaussures blanche. » (M. Billi)

Références et dessins préparatoires

L'Aventure de madame Muir de Joseph L. Mankiewicz

A l’origine du projet, il y a des images, des visions nocturnes : une silhouette noire dans une forêt, la même silhouette assise sur un arbre aux amples branches, deux hommes allongés sur une pelouse, une femme marchant dans la rue avec une boite sous le bras, la même femme allongée dans un lit, une silhouette noire sur un toit, un homme en talons aiguilles marchant sur un trottoir, le même homme de dos sur un balcon. Le réalisateur a demandé au comédien et illustrateur Matthieu Fayette de donner forme à ces visions. Les dessins de Fayette ci-dessous, qui seront présents dans le film, constituent le noyau originaire du récit.

LES FANTÔMES DE LA VEILLE

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