Nous avons atteint notre objectif de 3000 euros grâce à vos soutiens! Merci à tous!

Pour aller plus loin, nouvel objectif à 4000 euros! Les dons additionnels seront attribués à la construction d'un réservoir supplémentaire dans la communauté de Caltapi Bajo. Ils permettront également d'envisager le reverdissement de la zone: achat et plantation d'arbres, achat de matériaux utiles à la construction de canneaux d'irrigation, formation sur la technique des cultures en terrasses, toujours en lien avec le CETM.

Un Projet lancé par l'Association Pacha!, association française, qui travaille main dans la main avec des communautés de l'Altiplano Bolivien depuis 2006. Son équipe, de par sa connaissance du terrain et son expertise, a voulu répondre à l'appel lancé par ses bénéficiaires en soumettant un projet réalisable et pérenne: construire des réservoirs d'eau pour lutter contre la sécheresse.

Depuis toujours, l'altiplano bolivien abrite des espèces naturelles spécifiques. En effet, le climat et l'altitude en font un écosystème unique au monde. De là partent les affluents des grands fleuves d'Amazonie, entre autres. Les communautés qui y vivent ont encore aujourd'hui les habitudes traditionnelles des Aymaras et Quechuas. Elles se sont adaptées au climat extrême de cette zone montagneuse, mais aujourd'hui elles se trouvent démunies face au dérèglement climatique qui amplifie leur pauvreté.

Depuis 2015, le passage du phénomène El Niño en Amérique du Sud, en particulier dans les pays de la cordillère des Andes (4000m d'haltitude), a engendré des catastrophes environnementales désastreuses : grandes irrégularités dans les précipitations provoquant des périodes d’extrême sécheresse, disparition des glaciers centenaires, asséchement des lacs et des rivières. Ou, au contraire : inondations, forte grêle, gel, neige, érosion. Les zones naturellement irriguées reculent, la désertification progresse, le secteur de l’agriculture et de l’élevage sont en crise. La catastrophe environnementale devient économique et sociale. En Bolivie, le président Evo Morales a déclenché l'Etat d'urgence en novembre 2016 pour pénurie d'eau. Des solutions d’urgence ont été mises en place par le gouvernement. Ces dernières ne s’inscrivent pas dans une réponse à long terme.

Depuis 2006, l’association Pacha travaille en Bolivie. Elle a pu y construire un large réseau de connaissances dans les ONG locales (dont le CETM, parmi d’autres), ce qui lui permet une action efficace et proche de la réalité du terrain. Un programme d’action appelé « tierra verde » a été lancé par l’association en 2015. L’objectif global de ce programme, est de permettre un levier d’action contre la désertification en oeuvrant pour le développement rural et durable. Les participants à ces actions – 60 familles dans les trois lieux d’action de Pacha: Caltapi, Uncia (province de Potosi), et Challa Grande (province de Tapacari). Ces communautés sont aujourd’hui convaincues des actions de Pacha, et prêtes à les mettre en oeuvre autant par la construction des réservoirs que par la pratique des différentes techniques de protection des sols.

Formateurs du CETM à Aramasi

Visite du Centre de formation à Aramasi en 2016 par les villageois de Caltapi

En 2017, Pacha se lance dans une nouvelle action : construire des réservoirs d’eau de pluie et d’écoulement dans ces trois villages distants de 200 km : Caltapi, Uncia et Challa Grande. Chacun se trouve sur la ligne critique du seuil de désertification dans la cordillère. Chaque réservoir contient 3000L, et permet d’alimenter 3 ha, soit, les plantations de 3 familles. Ces dernières ont aujourd’hui besoin de matériaux en grande quantité, dont le financement se révèle trop lourd pour leurs propres moyens ; d’un technicien qui leur permette d’apprendre et de réinvestir la technique de construction avec des matériaux disponibles sur place ou sur les marchés locaux ; et enfin de comprendre comment utiliser à bon escient les réservoirs grâce à un suivi du projet en trois étapes. Les familles bénéficiaires ont été sélectionnées par la communauté comme étant les plus pauvres.

L’objectif est d’apporter une réponse simple et locale au changement climatique. Il s’agit de construire un « modèle » facile à mettre en œuvre par le choix des matériaux et des techniques utilisés, afin qu’il soit approprié, diffusé et multiplié par les communautés des alentours.

Où il y a de l’eau, la terre produit. Les arbres prennent le relais pour apporter de l’ombre nécessaire aux cultures, aux animaux et à l’homme. Les racines assainissent l’eau. L’eau au départ utile pour les travaux des champs devient potable.

Les quechuas connaissent ces principes de la Pachamama, la terre mère. Ils sauront la préserver.

Ils ont juste besoin d’aide!